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Sév en vadrouille
Sév en vadrouille
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4 janvier 2010

Retour au bled, l'année commence bien !

Hier journée dans les transports pour rentrer à Alger. Le genre de journée où, quand on est dedans, on se dit "ben dis donc, si l'année commence comme ça, ça va pas être triste"...
Tout d'abord lever à 6h30 pour prendre un avion Toulouse-Paris à 9h (merci encore tatie pour le taxi !). Quand j'arrive dans la nouvelle salle d'enregistrement de Blagnac c'est le gros bordel, trop petite pour un jour de grande affluence comme ça. Des queues dans tous les sens, difficile de trouver où commence celle pour son vol. Je me suis enregistrée en ligne pour faciliter ? Ah non Madame, il n'y a pas de file spéciale pour les enregistrements en ligne le dimanche. Ok, merci Easyjet... Il y a encore du monde, l'enregistrement prend du retard mais non, la file Speedy Boarding qui est vide ne prendra pas les gens quin'ontpaspayélesupplémentquisertàrien. Re merci Easyjet...
Quand vient mon tour on me dit que seul un bagage cabine est autorisé, que déjà mon ordinateur est en trop vu que j'ai un sac à main (!) et que donc on ne peut pas mettre d'étiquette au sac qui contient mes cadeaux de noël et autres bouquins et dvd à ramener (mon gros sac de soute est déjà plein avec les vêtements et autres petites nécessités que je ramène). M'en fous, c'est passé à Orly à l'aller donc pas de raison que Blagnac me fasse suer au retour (effectivement c'est passé sans problème...). Et bien sûr l'imprimante des étiquettes bagages ET le tapis à bagages tombent en panne, donc quand tout a été réglé j'ai à peine eu le temps de filer à l'embarquement. Etape 1.
Les plus intuitifs d'entre vous verront peut-être où cela nous mène : à l'arrivée à Orly, la livraison de bagages se termine sans que j'ai vu les bretelles de mon sac quechua sur le tapis. Nous sommes 5 ou 6 dans le même cas donc ça me rassure un peu, direction le service bagages. Je fais ma déclaration et on me dit que, dans le meilleur des cas, le prochain vol Easyjet arrive à Orly à 16h30. Mon vol pour Alger décolle à 16h40, c'est mal barré... Une petite tentative de négociation au comptoir Easyjet (si on retrouve mon sac tout de suite, on pourrait le mettre dans une navette Air France qui arrive avant ?) reste infructueuse. Etape 2.
Heureusement, pour me changer les idées, j'ai rdv pour prendre un café avec un couple d'amis qui viennent d'arriver à Orly Ouest et vont faire une pause avec moi avant de rentrer chez eux. Je fais la connaissance de leur adorable petite fille (Angeline, 9 mois) et ça me fait super plaisir de les voir, ça faisait longtemps. C'est donc toute regonflée que je repars vers Orly Sud pour la suite de mes aventures. Premier stand : le bureau de détaxe. Et oui, je n'avais pas eu le temps d'y aller à Toulouse. Sauf que les vêtements que je veux détaxer sont dans mon bagage de soute qui est resté à ... (c'est pour vous réveiller et voir ceux qui suivent, le récit n'est pas fini !). Donc bien sûr monsieur le douanier ne peut pas valider mon bordereau (ç'aurait été trop facile). Etape 3.
Je ne me laisse pas démonter et je me dis, vu que je suis là en avance, je vais aller m'enregistrer pour le vol suivant comme ça ce sera fait. Les comptoirs Aigle Azur sont à l'autre bout de l'aérogare donc j'empoigne encore une fois mon chariot, mais me retrouve très vite à devoir tailler mon chemin dans une foule de plus en plus compacte qui va dans l'autre sens. Bagage abandonné dans le Carré Voyage, ils ont évacué tout le monde... Bon, là ça commence à faire beaucoup, je vais monter au niveau embarquement pour me trouver un coin au calme pour déjeuner. Mais il faut d'abord négocier un demi-tour dans la cohue des bagages de toutes tailles et de leurs propriétaires, et là j'arrive à placer opportunément quelques mots d'arabe pour dire "pardon" "excusez-moi" et me frayer un passage. Etape 4.
Divine pause au calme du café du niveau embarquement... je me plonge dans Cosmopolitan (j'aime bien la littérature "légère" quand je voyage) pour me vider un peu la tête en mangeant des pâtes étonnamment bonnes (je vous recommande les Pasta Box épinard-ricotta). Quand j'en arrive au yaourt, on annonce la fin de l'alerte bagage donc je descends m'enregistrer. Pas de valise, ça va vite. J'ai bien tenté d'appeler le Call Center pour avoir des nouvelles avant au cas où, mais mon sac n'a pas encore été retrouvé. Ah... "C'est normal, ça prend un peu de temps, on en saura plus demain." Ok.
Arrive à ce moment une amie française qui a quitté l'Algérie il y a quelques mois et s'est installée à Paris. Elle est venue me voir pendant ma correspondance, trop gentil ! Café, papotage, et voilà vite l'heure d'aller prendre mon avion. Puisque rien n'avait l'air de vouloir se faire simplement ce jour-là, j'arrive dans la file d'attente de l'embarquement alors qu'elle est bloquée car un autre vol est en train de débarquer. Nous ne pouvons donc pas prendre le couloir pour ne pas risquer de mélanger les gens. L'histoire dure une bonne dizaine de minutes puis nous pouvons enfin nous installer dans l'avion. Message du commandant de bord au départ : "Veuillez nous excuser pour ce retard, l'aéroport d'Orly est toujours aussi mal organisé". Ca c'est fait... Je lutte pour tenir jusqu'à la distribution de jus d'orange avant de sombrer dans un coma bienfaiteur.
Atterrissage à Alger. Pendant un petit moment ça me fait super drôle de me retrouver là, j'ai l'impression que ça fait longtemps que je suis partie ! Mais le sourire revient instantanément. C'est un peu le bazar pour passer les bagages cabine aux rayons x, le policier devant l'écran ne regarde pas vraiment, le portique sonne mais tout le monde s'en fiche. Je sors (vite, l'avantage de ne pas avoir de bagage...) et l'aérogare est remplie d'hommes, forcément. Je tombe sur un taxi clandestin très sympa et qui présente bien, donc nous voilà partis pour le centre ville !
Dès les premiers mètres je retrouve la conduite cow-boy à l'algérienne, certains prennent vraiment la route pour une piste de rodéo. Le périf à Paris c'est le pays des bisounours à côté ! Mon chauffeur met la musique dans la voiture, on se croirait au Triangle ou à la Rose Bleue (des boîtes de nuit algéroises). Ca finit de me réveiller, très bien. Il prend l'autoroute du front de mer avec une superbe vue sur les lumières d'Alger, j'adore. On discute et j'apprends qu'il a fait 20°C depuis deux semaines, voire même 26 °C ces trois derniers jours. Parfait ! Quand il me dépose je prends son numéro. "Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas." Ca c'est l'Algérie que j'aime, ça fait du bien d'être rentrée à la maison !!!
Ce matin beau soleil, grand ciel bleu et on approche vite les 20 °C. J'appelle le Call Center pour avoir des nouvelles de mon sac : "il faut nous rappeler à 14h madame, nous avons un problème technique". On peut pas tout avoir...
Voilà, c'était long mais j'espère que ça vous aura fait sourire un peu en ce difficile jour de reprise !  ;-)

En tout cas j'espère que 2010 me donnera l'occasion de vous faire découvrir l'Algérie et de vous monter que c'est un pays où on a envie de revenir. Mes meilleurs voeux pour vous tous, une très belle année 2010 et beaucoup de beaux projets !

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Commentaires
H
quelle aventure !!! effectivement c'est le genre de journée dont tu te souviendras, ou que tu vas vite oublier pour conserver ta sérénité intérieure ;-)<br /> très bonne année à toi... Bises
S
pour rassurer ceux que le suspense tiendrait en haleine, je viens de rappeler le Call Center et mon sac est parti pour Alger ce matin !<br /> petit coup de fil à l'aéroport Houari Boumedienne : c'est bon il est là mais il faut venir le chercher, pas de livraison à la maison...<br /> allez, un petit coup d'embouteillages pour terminer cette série chkoumoune ! heureusement qu'il fait super beau :-D
A
Merci Séverine de nous redonner ainsi le sourire !<br /> J'ai envie d'écrire : la France, pays développé ? Du moins "organisé" ?<br /> ;o)
Sév en vadrouille
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